Gérard Barberet, c'était d'abord un sourire, une bonne humeur, un humour à fleur de peau accompagnant une force de conviction , une vitalité, une formidable énergie. Eclaireur de 1944 à 1948, Routier de 1948 à 1952, il a raconté son expérience d'un camp de formation au Danemark en 1952, puis responsable du Groupe Indomptable réunissant alors à Dijon la meute des Bleuets, les troupes Bayard et Jeanne Hachette ; c'est là qu'il rencontrera Monique qui devait partager sa vie. Toute la famille vit au rythme des sorties et des camps. des explos en montagne, cette montagne qu'il a découvert durant son service de chasseur alpin. Il y révèle ses dons d'animateur et de chef de chœur. Il fait merveille dans les feux de camp et y puise sans doute en partie sont goût pour le théâtre, les spectacles, tout ce qui va guider sa vie professionnelle. Il participe à des aventures culturelles comme celles de l'ABC (Association Bourguignonne Culturelle) ou celle du Théâtre de Bourgogne. Dans les service de la ville de Dijon, il accompagne les événements de la vie culturelle, devient l'interlocuteur privilégié des troupes de théâtre, des ensembles musicaux, des artistes ; avec son expérience, son sens pratique, il aide à régler leurs problèmes. Il devient ainsi la mémoire de notre histoire ; c'est vers lui qu'on se tourne pour la retrouver. Sans doute serait-il heureux de monter sur scène et de jouer un rôle dans le spectacle ! Après tout, le scoutisme est un jeu et son fondateur B.P. était lui-même un artiste complet, musicien comédien, capable de jouer Shakespeare aussi bien que la comédie musicale ; il y voyait un moyen utile de former l'esprit des garçons et des filles. Gérard a été un bon exemple de sa méthode. Ce serait le moment de citer Shakespeare qu'il aimait tant : « Voici un noble cœur qui s'est brisé, Bonne nuit, doux Prince » Horatio dans Hamlet. Gérard était devenu un spectateur attentif de cette vie culturelle, demeurant fidèle aux anciens Eclaireurs mais conservant sa bonne humeur, sa joie tonitruante, ce grand sourire qui illuminaient nos rencontres. Merci Gérard, pour ta joie communicative, pour ta générosité. C'est cette image que nous conserverons de toi dans nos cœurs. Pierre Bodineau |